Depuis plus de 30 années, j’exerce la voyance avec sincérité, exigence et humilité. Au fil des consultations, j’ai compris une chose essentielle : ce qui est dit peut transformer, soulager, libérer, mais aussi blesser, bloquer, ou induire en erreur. C’est pourquoi je me suis imposé une règle simple, mais capitale : je ne dis jamais ce que vous ne devez pas entendre. Cette phrase, en apparence anodine, est en réalité le cœur de ma pratique. Elle résume ma vision d’une voyance responsable, respectueuse et profondément humaine.
Car être voyant, ce n’est pas seulement capter des informations invisibles. C’est surtout savoir comment, quand, et pourquoi les transmettre, avec justesse et bienveillance. Voici pourquoi cette posture m’est indispensable, et comment elle guide chacune de mes consultations.
La voyance n’est pas un verdict, c’est un éclairage
Beaucoup de personnes arrivent en consultation avec une attente forte : connaître la vérité absolue, savoir ce qui va arriver, ou obtenir une réponse tranchée. Et je comprends ce besoin. Lorsqu’on est perdu, inquiet, dans le doute ou dans la douleur, on cherche un phare, une direction, un soulagement immédiat. Mais la voyance ne fonctionne pas comme une sentence figée.
Ce que je perçois, ce sont des tendances, des possibilités, des dynamiques en mouvement. Rien n’est écrit dans le marbre. Vous avez votre libre arbitre, et le futur n’est jamais figé. Je ne suis pas là pour annoncer des fatalités ou enfermer quiconque dans un destin tout tracé. Je suis là pour mettre en lumière, pour vous aider à mieux comprendre ce qui vous entoure, pour vous redonner du pouvoir sur votre vie, et non vous en priver.
Certaines vérités ne sont pas à dire maintenant
Dire tout ce que l’on perçoit, sans filtre, peut être une violence. Il y a des choses qu’un esprit n’est pas prêt à entendre. Des vérités qui, dites trop tôt, peuvent bloquer un processus, fragiliser une personne, ou créer une angoisse inutile. Je me suis souvent retrouvé face à cette question : “Dois-je tout dire ?”. Et la réponse, pour moi, est non.
Être un voyant responsable, c’est savoir discerner ce qui sert la personne de ce qui la blesse ou la bloque. Ce n’est pas mentir. Ce n’est pas dissimuler. C’est adapter le message au moment, à la personne, à sa sensibilité, à sa force du jour. Il ne s’agit pas de cacher des choses, mais de respecter les étapes de chacun.
Certains événements se révèlent d’eux-mêmes quand le moment est juste. D’autres demandent du temps, de la maturation intérieure. Et parfois, l’essentiel n’est pas de savoir ce qui va arriver, mais comment se préparer à l’accueillir avec sérénité, quelle que soit l’issue.
Ce que je ne dirai jamais : mort, maladies graves, tragédies
Il est de mon devoir éthique de poser des limites claires. Je ne parle jamais de mort, de maladie grave, ni d’événements tragiques. Pourquoi ? Parce que cela ne vous aide en rien à vivre mieux. Ce type d’annonce n’apporte que stress, peur, paralysie.
Même si je capte une vibration difficile, je la traduirai autrement : en parlant de prévention, de nécessité de ralentir, d’un besoin de prendre soin de soi. Le message sera toujours constructif, tourné vers l’action ou l’apaisement. Il ne s’agit pas de nier les difficultés de la vie, mais de les aborder avec discernement et responsabilité.
La voyance, ce n’est pas faire peur. C’est aider à traverser, à se renforcer, à comprendre ce qui se joue, pas à prononcer des prédictions sombres qui figent et angoissent.
Une voyance responsable n’est pas une prise de pouvoir
Trop souvent, la voyance est confondue avec une forme d’autorité mystique. Certains voyants dictent ce qu’il faut faire, tranchent pour le consultant, décident à sa place. C’est exactement ce que je refuse. Mon rôle n’est pas de penser pour vous, ni de choisir pour vous. Mon rôle est de vous éclairer, de vous transmettre ce que je capte, mais vous restez souverain(e) de vos décisions.
C’est là, selon moi, la différence entre une voyance de mauvaise qualité et une voyance éthique. La première enferme, infantilise, fait dépendre. La seconde accompagne, responsabilise, libère. Je veux que mes consultants repartent avec plus de clarté, plus de force intérieure, pas avec plus de doutes ou de peur.
Je m’efforce aussi d’expliquer, de mettre en contexte ce que je perçois. Je n’impose rien, je propose une lecture, que vous êtes libre d’accueillir, de questionner, ou de laisser de côté.
Je peux annoncer une période de flou, un ralentissement, ou certains événements, mais toujours avec des clés pour le traverser, des pistes pour en tirer du positif, et surtout avec beaucoup de tact.
La responsabilité du mot juste
Chaque mot a un poids. Ce que je dis peut rester dans l’esprit d’un consultant pendant des années. Un mot mal choisi peut blesser, une phrase mal interprétée peut inquiéter inutilement. C’est pourquoi je fais toujours attention à la forme, au ton, à la formulation.
Si je ne suis pas sûr que ce que je perçois soit utile à entendre maintenant, alors je me tais. Car le silence peut parfois être plus guérisseur qu’une parole brutale. Je prends aussi le temps d’écouter, de reformuler, de vérifier que le message est bien compris. Il ne s’agit pas de balancer une vision comme une vérité universelle, mais de construire un échange humain, respectueux, clair et bienveillant.
Je crois en votre capacité à évoluer à votre rythme
Pourquoi je ne dis jamais ce que vous ne devez pas entendre ? Parce que je respecte votre histoire. Parce que je crois en votre capacité à évoluer à votre rythme. Parce que je pense qu’une bonne voyance ne se mesure pas à la quantité d’informations délivrées, mais à la justesse du message et à l’impact positif qu’il laisse.
Je ne suis pas là pour tout dire. Je suis là pour dire ce qui aide, au bon moment, avec les bons mots. Pour moi, c’est ça, être un voyant responsable. Pas un oracle tout-puissant, mais un passeur, un accompagnant, un miroir éclairant. Un professionnel qui sait que parfois, la meilleure chose à dire, c’est aussi de se taire avec respect.
